INTRODUCTION

 

« Tous les sédatifs et les narcotiques végétaux, tous les euphoriques qui poussent sur les arbres, les hallucinogènes qui mûrissent dans les baies ou qu’on peut extraire, par pression, des racines, tous, sans exception, sont connus et ont été utilisés systématiquement par les êtres humains depuis les temps immémoriaux. Et à ces modificateurs naturels de la conscience, la science moderne a ajouté son contingent de produits synthétiques. (…) La plupart de ces modificateurs de la conscience ne peuvent, actuellement, être absorbés que sur l’ordre d’un médecin, ou sinon, d’une façon illégale, et moyennant des risques considérables. (…) » Aldous Huxley

 

Depuis des millénaires, l’homme a recours à des substances psychoactives. Ces substances

ont fasciné depuis des siècles des millions d’individus de par le monde qui en ont fait et en font

encore pour certains, en particulier les substances hallucinogènes, un usage thérapeutique, initiatique ou religieux.

Le point commun de ces substances psychotropes (du grec psukhê : âme sensible, esprit et tropos : mouvement, transformation) se situe dans leur capacité à modifier les perceptions sensorielles et le cours de la pensée et à provoquer des ‘états modifiés de la conscience’.(5, 6)

 

Aujourd'hui la consommation de substances toxiques, dont les drogues, par les adolescents est une réalité. Que cette consommation se fasse à titre d'expérimentation ou à un rythme plus régulier voire quotidien, elle comporte des risques d'autant plus importants que la population concernée est de plus en plus jeune.

Parmi les produits 'vedettes' chez les lycéens alcool, tabac et cannabis arrivent en tête des substances consommées et appréciées.(12, 19, 23) Alors que l'usage du cannabis reste interdit et que les usages d'alcool et de tabac sont réglementés et interdits aux mineurs comment expliquer ces fortes consommations durant les années lycée? Les produits sont-ils facilement disponibles? Les effets si plaisants? Les risques si peu connus?

Autant de pistes que nous avons explorées, en questionnant aussi bien des consommateurs, des encadrants/enseignants de notre lycée mais aussi des professionnels du soin, de la prévention et de la répression qui au quotidien sont confrontés à cette problématique de consommation des drogues